PROJET DOCUMENTAIRE

CAP-VERT

Pour donner plus de VISIBILITÉ aux activités artistiques & culturelles de la diaspora Capverdienne.

Cette idée de documentaire est née à la suite d'une volonté d'en savoir plus, après mon voyage au Cap-Vert, sur les arts, artistes et créativités de la diaspora Capverdienne en France. Les arts participent à l'émancipation du citoyen;

Comment l'art joue le trait d'union dans l'identité de la diaspora ? Suivez sur cette page, l'évolution du projet, les défis, obstacles etc.

Janvier 2024

UN CHEMIN INITIATIQUE

Tout projet en soi est aussi une construction de soi-même

MÉPRISES ET RACCOURCIS DE PART ET D'AUTRE : MÉA CULPA

Étant donné que mon projet concerne les Capverdiens, je mets un point d'orgueil à tenir au courant la principale communauté intéressée.

Il y a quelque temps de cela, j'ai transmis à certains et certaines Capverdiennes, une 'lettre ouverte à la diaspora Capverdienne".

Entretemps, j'ai échangé avec quelques Capverdiens, et j'ai pu me rendre compte du contresens de mon point de départ : des projets mort-nés, initiatives tuées dans l’œuf, absence de soutien, le vide artistique de la diaspora Capverdienne ( musique mise à part) est la résultante de dynamiques qui échappent à l'oeil nu. Les initiatives sont nombreuses. Les goulets d’étranglement encore plus.

Ainsi, comme dans tout, il y a un point de départ et un point d'arrivée. Comprenez par là, que le projet de départ émane de mes impressions, de mon regard (un regard qui peut-être limité, inexact, incomplet) de mon angle de vue, pour aller vers vous avec un autre regard car d'autres vécus. Je donne ma part de légitimité en tant qu'être humain avec ses forces et ses faiblesses et ma part d'illégitimité en tant que non-Capverdienne. Le point d'arrivée reste le même: garantir une présence visible. Vous êtes donc le trait d'union pour le point d'arrivée. Pour se rejoindre, il me faut me confronter à mes propres limitations et expectations et m'enrichir de vos propres ressentis, sensibilités, vécus.

Cette méprise me montre également combien il est facile, faute de communication et d'échanges, de se faire des a-prioris. N'est ce pas finalement le défi et en même temps un des dysfonctionnements propres à notre époque? Comme j'aime à le dire, nous avons multiplié nos moyens de communication, mais nous avons perdu l'art de communiquer et en avons détourné son essence : Celle qui sert à élargir ses horizons, à comprendre l'autre, à éviter de penser sa culture comme seule référence, bref à éviter de faire dans "l'ethnocentrisme".

Aller à la rencontre de l’autre, c'est nous confronter à nous-mêmes, à nos préjugés, nos certitudes, nos sensibilités et les confronter aussi à celles des autres, à ses peurs, son vécu, ses désillusions, tout comme ses attentes et espoirs. C'est précisément là que se fait la rencontre avec l'autre. Donc merci pour ce désaveu et merci pour cette rencontre, même si elle n'a pas pris la forme que j'attendais. Même l'indifférence ou le mutisme est une réponse, un indice, un langage.

Je me sers encore plus de cette opinion faussée dans "ma lettre ouverte" comme tremplin, pour mettre en lumière une erreur que nous avons tous appliqué un moment ou un autre. Le manque de discussions, d’informations, de communication peut amener des raccourcis sur un groupe, sur une personne, le réduire, parler à sa place, et donc l'invisibiliser encore plus. Cet état de fait vaut pour tout et tout le monde et pour ma part, j'ai besoin de cette piqûre de rappel.

"PROVERBE UBUNTU : ‘I AM because you are; You are because I Am’.

On se connait aussi à travers l’autre et vice versa.

LE CAP-VERT, UN MILLE-FEUILLES ET UNE GAGEURE

A travers mes échanges et découvertes, chaque couche dévoilée me met face à une réalité bien moins lisse qu'elle y parait.

Comment dès lors, plaider en faveur de la diaspora Capverdienne pour garantir sa présence artistique et culturelle en France, sans pour autant faire de l'ombre au Cap-vert? Tant de ramifications qui mettent en lumière les maux de la société Capverdienne.... qui doivent être tus? ou dévoilés?

Mais soyons honnête, il y aura forcément des avis convergents, et d'autres divergents, des visions différentes, des vécus différents et mon souhait reste donc de pouvoir glaner l'ensemble, intégrer divers courants et avoir un éventail plus panoramique.

Je persiste à vouloir faire ce documentaire avec les Capverdiens, leur donner la parole afin de, faute de visibilité, leur donner la voix.

Toute invisibilité, qu'elle qu'elle soit me semble une aberration pour le monde, une entorse à notre humanité. Quelque soient les raisons sous-jacentes, elles effacent une histoire, des histoires, elles effacent des expériences, des approches différentes, elles mutilent et grignotent peu à peu notre compréhension de l'autre et la réduisent en peau de chagrin, au minimum, aux raccourcis. Elles effacent l’être humain. Car chacun d'entre nous, de façon individuelle, ou collective portons en nous un bout du monde, même ceux qu'on appelle, "présumés inconnus ". C'est pour cela que j'affirme souvent "qu'aucun trouble ne s'affronte sans être nommé". Mais là encore, je ne parle que de moi et de ma façon de penser. Donc ma question est : certains "troubles" doivent-ils rester cachés pour avancer ? Vous seuls pourrez me fournir une réponse.

LE MOT DE LA FIN : REVÉRIFIER SA DIRECTION

Choisir de faire un documentaire sur un pays autre que le nôtre suppose quelques pré-requis : Découvrir les enchevêtrements et raisons sous-jacentes (Clivages politiques, sociaux, raciaux), Croiser et recouper les informations reçues, faire le tri selon l'angle que l'on choisit. Un aperçu me permet enfin d'entrevoir tout ce qui oblitère le quotidien artistique et culturel de la diaspora Capverdienne. Comment dès lors essayer de fédérer les pensées, volontés, et aspirations au delà de ces clivages ?

Ainsi, dans un premier temps, j'avais décidé de glaner des informations auprès des Capverdiens les plus connus et cités en France. Étrangement, ce furent les plus accessibles. Bien qu'ils aient enrichi à certains égards mes angles de vues, je dois me rappeler que finalement le but est de faire la part belle aux "invisibles", ceux qui ont également des choses à dire, à montrer mais qui ne sont pas présentés au monde.

Allez haut les coeurs! Je continue, je réajuste, je revérifie mes coordonnées pour garder ma direction et affronter les problèmes suivants.

UNE MISE AU POINT POUR MOI

D’aucuns pensent que, et j’ai déjà eu droit à cette réflexion que je considère comme tellement injuste et injustifiée, je suis encore une française de plus qui souhaite surfer sur le dos de l'Afrique, des africains pour se démarquer ou pour d'autres quelconques obscures raisons. Entendons-nous bien, je suis une antillaise, une parmi tant d’autres, qui à bien des égards et nous le savons tous, est considérée avant tout comme noire avant d'être "antillaise donc française". je ne suis pas dans le milieu du cinéma et je ne suis pas là pour prendre, me servir mais défendre ce que je considère juste ou m'élever contre ce qui me semble injuste. Si mes intentions avaient été motivées par un quelconque besoin de profit ou besoin de briller, j’aurais opté pour un sujet plus racoleur comme les nombreux documentaires touristiques, coulés dans le même moule sur les îles du Cap-Vert, et je n’aurais certainement pas choisi le support du documentaire qui, ici en France est un des canevas les moins lucratifs, les moins distribués et les plus ardus à mettre en place.

J'aurais pu dans un premier temps supprimer cette lettre qui a pu heurter les Capverdiens. Ce n'était bien évidemment pas mon intention mais le mal est fait. Malgré tout, je m'excuse de cette méprise. Nous avons tous notre propre sensibilité nationale et elle n'est pas forcément inscrite sur nos visages, elle ne s'exprime qu'à travers des mots . Pour autant, je ne supprimerais pas cette lettre car J'en ai besoin personnellement comme piqûre de rappel. J'y rajouterais plutôt mon correctif en y incluant cette page. Et je réitère mes excuses si elle vous a blessé. Personne n'est exempt d'erreurs... même de jugement.

Alors, peut-être, qu'il y aura de ma part, d'autres méprises.

D'avance, je m'en excuse mais si vous pensez que c'est le cas, enrichissez mes points de vue, je suis quelqu’un de curieuse, de passionnée dans ce que je fais et très ouverte donc n’hésitez pas à me contredire, à confronter mes points de vue car nos perceptions, nos expériences sont différentes et c’est justement ce qui rend cette vie plurielle et passionnante. Je ne suis pas Capverdienne donc je n'ai pas la prétention de penser Capverdien.

Quelqu'un connaitrait-il ce lieu et son histoire? Recherches quelques infos dessus ainsi que sur un endroit appelé FOTO PROGRESO?

Pour sortir du cadre !